Une muraille
Gilles J. Guglielmi
Articles de cet auteur
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Une muraille ? Murs raillent !5 février 2008, par kg
Les effluves de Mai 68 si mûrs
s’annoncent grêles et diaphanes
Les palissades n’offrent plus
aucune espérance aux profanes.
Tant que ne sera pas cassé le Mur
qui sectionne si âprement le désert
Le mot « liberté » restera noué
trahi et floué dans les cahiers verts.
A côté des grises pistes d’atterrissage
Des enfants se distribuent les images
des empreintes ADN et digitales
Qui nourrissent les fichiers anthropophages.
Dès lors, par delà les grands murs du son,
Engager la campagne est lectoral.
Faire un discours à l’accent pectoral
Laisse tous les regards courir au plafond.
Dans les salles de transit, les verbes pleurent
L’écho d’un vieux slogan de Mai résonne
Et dans la fraction de ces quelques heures
De l’entrée au départ vers la Sorbonne
Vient le cri : « Nous sommes tous des expulsés ! »
Raconter la liberté est lastique.
Dire la fraternité est poustouflant.
Formuler l’égalité est quivoque.
Il faut vider la censure de son nid lipidique.
Il faut braver l’interdit dans un élan décapant.
Il faut contrefaire le temps politique et ses breloques.
Et crier « un autre monde est possible ! »
Fera revivre Mai et revenir les enfants...
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Une muraille3 octobre 2007
ces poèmes sont très beaux, on sent certaines influences...
Bonnefoy ? Supervielle ?
en revanche je trouve que certains d’entre eux sont un peu compliqués, peut être que la poésie, quant elle est trop intellectuelle s’écarte de son but premier : faire entrer le lecteur dans des mondes, que les sens et l’intuition reconnaissent comme leurs.
un lecteur qui ne doit pas être seul initié, un lecteur qui, en ouvrant au hasard un recueil se sentira touché au coeur :
créer de la beauté, certes, mais à quel but ?
ce poème de la muraille en revanche echappe selon moi à cette objection (!), il est simple : fluide, net, et je le trouve vraiment très imagé : lui, justement peint un tableau que chacun comprendra.
en tous cas, continuez ! bravo, et vive la poésie !
ps : c’est vrai qu’on ne devinerait pas que vous êtes poète sur l’estrade d’assas ! -
Une muraille22 mars 2007
Cela m’évoque la montagne où je me rendais pour poursuivre des isards.
Cher Gilles, je ne connaissais pas ton site que je découvre par hasard.
Je suis resté à l’université où Geneviéve est passée, ... et pas du tout Sainte Geneviève de Paris, une autre, différente, portant le même prénom.
J’avais reçu un livre en commun de vous deux sur les préoccupations qui peuvent nous unir tous les trois.
Amitiès .
Très beau poème ... et il n’est pas le seul sur ce site à être remarquable !
J
fr Drôle d’ En-Vers Poèmes inédits ? | OPML ?