Comment ?! Un universitaire, ça prend des vacances ???
vendredi 31 juillet 2009.
Eh bien oui, après une année qui commence au 1er septembre avec les examens du même nom (quelques centaines de copies), les deux semestres de cours dans trois matières différentes avec les sessions d’examen de janvier et mai, les participations aux colloques partout en France, les quatre missions de dix jours d’enseignement et de conférences à l’étranger, la demi-douzaine d’articles de recherche ou de réflexion, le suivi et la direction d’une demi-douzaine de thèses, la direction d’un master2 avec son organisation pédagogique, les contacts avec les intervenants, les examens qui lui sont propres, le suivi des stages professionnels et des apprentis, le suivi d’une actualité juridique exponentielle et de plus en plus technique permettant de continuer à publier les nouvelles éditions d’un ouvrage de référence, les 3746 messages électroniques nécessitant une décision et une réponse, un professeur des universités prend des vacances.
Peut-être en prendrait-il moins et écrirait-il plus s’il avait par exemple à sa disposition : un bureau à l’université (même partagé), un secrétariat administratif, (même partagé), un assistant de recherche (même partagé), un ordinateur portable fourni par son employeur (quand même pas partagé !). Mais ce serait rêver, ce serait... reconnaître que l’université devrait donner les mêmes conditions de travail à ses enseignants chercheurs que n’importe quelle entreprise à l’un de ses cadres.
Aussi, dans la logique de la LRU et des nouveaux statuts, il ne faudra donc pas s’attendre à ce qu’un universitaire dorénavant hésite à prendre SES vacances : c’est là la meilleure prévention d’un éventuel malaise vagal.
Et comme c’est l’été, "il fait chaud et il y a de la lumière" sans que ça coûte rien au contribuable...
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