Le droit du service public n’est pas le droit “des” services publics. Le droit des services publics, s’attachant à énumérer les différents domaines où le droit du service public trouve à s’appliquer suivant des aménagements spécifiques, insiste sur des régimes spécifiques à ces domaines : les télécommunications, la distribution de l’eau, le gaz, l’électricité, l’acheminement du courrier, les transports, l’élimination des déchets, la santé, la protection sociale, etc. La liste de ces domaines et de ces régimes n’est jamais définitive : certains peuvent s’y ajouter, d’autres en être retirés. Cette mobilité engendrerait nombre d’incertitudes politiques et sociales s’il n’existait pas un ensemble de règles juridiques ordonnées autour d’un concept univoque de service public, le droit du service public.
La notion de service public est un des éléments clefs du pacte social républicain. Elle provient directement de la distinction entre l’État et la société et de la forme particulière que cette distinction a prise en France depuis la IIIème République. Si l’on peut admettre en effet, que l’État n’est que la cristallisation d’un rapport de domination entre gouvernants et gouvernés, cela n’est qu’en raison de l’existence d’une différenciation claire entre ces gouvernants et gouvernés, de l’acceptation de cette situation temporaire par les gouvernés qui y trouvent un avantage relatif et de la possibilité d’un contrôle permanent sur les gouvernants et sur l’ensemble de leur activité. Or l’histoire de la France montre que l’avantage relatif des gouvernés s’est construit autour des principes d’unité de la République, d’égalité, et de laïcité. Dans ce travail séculaire, la notion de service public a joué un rôle déterminant, parce que l’intervention par voie de service public était devenue l’un des moyens principaux de la présence des gouvernants dans la vie quotidienne.
Les traits essentiels et canoniques du droit du service public en 74 pages.
Mais comme cette vision synthétique n’a pas été mise à jour depuis 1994, il convient de la compléter par le véritable ouvrage de fond dont la quatrième édition a paru en mars 2016 : GUGLIELMI (G. J.), KOUBI (G.) et LONG (M.), Droit du service public, Montchrestien (coll. Domat).
La 1ère chambre civile de la Cour de cassation porte un coup d’arrêt à l’utilisation de l’action en diffamation pour tenter de réduire la libre expression des enseignants-chercheurs dans leurs travaux de recherche.
Ne pouvant se prévaloir d’exceptions d’extinction de l’action publique tirées de la prescription et de l’amnistie, doit être condamné à deux ans de prison avec sursis celui qui reproduit une substantielle partie de la thèse d’autrui dans sa propre thèse de doctorat.
A l’heure où certains présidents d’université, que certains qualifieraient de "présidents voyous" sont révoqués pour raisons disciplinaires par des juridictions spéciales, il est un joli texte que l’un de nos collègues spécialiste de la physique quantique a eu la gentillesse de diffuser sur le Net.
Idée paradoxale, tant la notion française de service public prend directement ses racines dans le caractère démocratique des institutions publiques.
Pourtant l’expérience des pays émergents montre que cette démocratisation est un point de passage obligé de la construction d’un Etat moderne, efficace et légitime. C’est pourquoi il apparaît utile de ne pas oublier à quel point elle est indispensable au fonctionnement de tout service public dans nos "vieux Etats".
Une conférence, destinée à des non juristes, pour dresser un panorama simple de l’évolution de la notion depuis un siècle.
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